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le vallon


XCVII




Je marchais. La nuit est venue
Entre les colonnes menues
Des pins et des bouleaux pleureurs.
Nés de la brise et du silence
Sur les seigles en somnolence
Volaient des insectes frôleurs.
Les feuilles se sont effacées
Comme des lumières sans bruit
Et je n’ai plus vu dans la nuit
Qu’une ombre verte balancée.