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mélancolie


CVIII




Qu’on ne m’enlève pas, ô mon vallon, ta nuit,
L’ombre du verne obscur et du bouleau fragile,
Le pré de froid velours où le soir me conduit
Et dont rêve à mes pieds le sommeil immobile.
Tant de fraîcheur me vient de ces lieux recueillis
Où la lumière verte est l’âme du silence
Que mon cœur immortel y tombe dans l’oubli
Et dans l’inconscience.