Page:Sauvage - Le vallon, poèmes,1913.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
le vallon




Devant un rang de bouleaux,
Et d’humble argile pétrie,
La maison sur la prairie
Rêve en ses troubles carreaux.
Le vent frais se lève et flotte.
Sur le seuil, vague, falote,
Une jeune femme apparaît,
Étend la main vers la prairie
Au vent qui va chasser la pluie,
S’éloigne d’un pas effacé,
Revient avec un homme en blouse.
Tous deux regardent la pelouse,
Les monts brumeux, l’air indolent ;
Ils entendent avec le vent
Le murmure des bouleaux blancs,
Rentrent mélancoliquement.