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tandis que la terre tourne




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Je marcherai longtemps, l’âme aveugle et penchée,
Toujours plus âprement éprise de savoir ;
Du beau flanc de l’azur la lumière arrachée
D’un geste régulier sur moi fera le soir.

Tenant entre mes mains le cœur chaud de la vie,
Je sentirai ce cœur palpiter et bondir
Et mon esprit cherchant l’empreinte du génie
Ne verra qu’un moignon contracté de désir.

Sur le cadavre froid de la mort violette,
Je laisserai mes doigt se raidir de terreur ;
Mais je n’entendrai rien que l’heure et la rainette
Qui rafraîchit sa voix dans un fossé de fleurs.