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Sous ce rapport, le mal s’est donc accru, et une telle gamme sera nécessairement mixte, son premier tétracorde donnant le mode mineur, et son second tétracorde, le mode majeur. |
EXEMPLE :
Si maintenant nous examinons la gamme descendante, |
nous la trouvons entièrement conforme à son principe, mais retombant par là même (quoique d’une manière moins prononcée que cela aurait lieu pour la gamme ascendante)[1] dans l’équivoque que nous avons indiquée. | |
Mais il y a plus : si l’on oppose les sons de la gamme ascendante à ceux de la gamme descendante, on voit se produire, non plus seulement un, mais deux demi-tons chromatiques résultant des deux altérations étrangères à la constitution du mode. |
EXEMPLE :
157. Résumons. Aucune manière de faire la gamme mineure n’est irréprochable : 1° La gamme mineure dépourvue de note sensible, tant en montant qu’en descendant, présente une équivoque qui l’a fait rejeter[2]. 2° La gamme mineure, avec une seule altération produisant la note sensible, donne lieu à l’intervalle mélodique de seconde augmentée[3], et fait intervenir le genre chromatique dans une gamme diatonique. |
- ↑ Dans la gamme descendante, l’altération ascendante du 7e degré n’a plus de raison d’être, puisque ce degré ne va plus directement à la tonique, mais qu’il descend au 6e degré.
- ↑ Une telle gamme, qui, autrefois, constituait un des modes du plain-chant, serait d’ailleurs en dehors des lois de l’harmonie moderne. (Voyez notre Cours complet d’harmonie.)
- ↑ La seconde augmentée n’est pas le seul intervalle d’une intonation difficile qui résulte de l’introduction de cette altération dans le mode mineur : ainsi, sur la médiante, la note sensible forme l’intervalle de 5te augmentée, et celui de 4te augmentée sur la sous-dominante. Il y a de plus les intervalles diminués, renversement de ceux-ci.