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218. Chacun de ces fragments de durée forme ce que l’on appelle une mesure. Ainsi on indique la longueur d’un morceau en signalant le nombre de mesures dont il se compose. Mesure
(sens restreint).
219. Pour figurer les mesures, dans l’écriture musicale, on divise la portée au moyen de lignes qui la traversent perpendiculairement. Ces lignes se nomment barres de mesure ou de séparation (Premières notions). Système graphique.
220. L’espace compris entre deux barres de mesure consécutives se nomme une mesure (Premières notions), tout comme le fragment de durée dont il sert à écrire les signes.
221. Ces signes, on le conçoit, doivent représenter une somme de valeurs égale pour chaque mesure (Premières notions).
222. Une mesure se divise elle-même en deux, trois ou quatre parties égales, qu’on appelle temps. Temps de la mesure.
223. On compte donc trois espèces de mesures : la mesure à deux temps, la mesure à trois temps et la mesure à quatre temps (Premières notions).
224. Cependant on peut dire qu’il n’y a en réalité que la mesure à deux temps ou binaire, et la mesure à trois temps ou ternaire ; car la mesure à quatre temps peut toujours être transformée en mesure à deux temps. Mesure binaire et mesure ternaire.
225. Le premier temps est appelé temps fort, parce qu’il porte l’accentuation qui marque la mesure. Les autres temps sont, par rapport à celui-ci, des temps faibles.
xxDans la mesure à quatre temps, le premier temps est fort, et le troisième est demi-fort. Le deuxième et le quatrième temps sont faibles[1].
Temps fort et temps faibles.
226. Chaque temps, fort ou faible, se divise et se subdivise lui-même en plusieurs parties. La première partie du chacune de ces divisions ou subdivisions, est toujours, par rapport aux autres, une partie forte. Division des temps.


  1. Cette distinction des temps dans la mesure à quatre temps n’infirme en rien ce que nous venons de dire au § 224, car les rapports d’intensité, dans les diverses parties de la mesure, seraient les mêmes si, au lieu de la partager en quatre temps, on ne la divisait qu’en deux. Le temps demi-fort, faible relativement au premier, deviendrait alors le second temps, et les temps faibles de la division en quatre temps ne figureraient plus dans la division en deux temps que comme partie faible de ces temps (§226).