Page:Savard - Principes de la musique et méthode de transposition, 4e édition.djvu/68

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EXEMPLES :


1er
degré.
  2e
degré.
  3e
degré.
4e
degré.
  5e
degré.
  6e
degré.
  7e
degré.
8e
degré.
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  mi fa * sol   la   si ut *
\_ ____ _/ \_ ____ _/ \__ __/ \_ ____ _/ \_ ____ _/ \_ ____ _/ \__ __/
  1 ton.   1 ton. 1/2 t. 1 ton.   1 ton.   1 ton. 1/2  t.
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Mi etc.
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Fa   sol   la * si ut     mi fa
\_ ____ _/ \_ ____ _/ \__ __/ \_ ____ _/ \_ ____ _/ \_ ____ _/ \__ __/
  1 ton.   1 ton. 1/2 t. 1 ton.   1 ton.   1 ton. 1/2  t.


Etc.


50. Le nom générique de dièse[1] a été donné à tous les sons plus aigus d’un demi-ton que ceux fournis par la gamme d’ut.  
51. Quant au son nécessaire à la rectification de la gamme de fa, ce son substitué au si et plus bas d’un demi-ton, a été appelé bémol.
52. Cette dénomination, particulière d’abord à cette note[2], a été étendue, par la suite, à tous les sons inférieurs d’un demi-ton à ceux de la gamme d’ut.
53. En effet, chacun des sons ci-dessus, dièse ou bémol, pouvant devenir lui-même note primordiale de la gamme, donne naissance à d’autres sons intermédiaires, lesquels, à leur tour, peuvent être pris pour points de départ. On verra ainsi apparaître, non-seulement des dièses et des bémols venant se placer un demi-ton au-dessus et un demi-ton au-dessous de chacune des notes de la gamme d’ut, mais encore de nouveaux sons qu’on nomme doubles dièses et doubles bémols, lesquels sont, à l’égard des simples dièses et des simples bémols, ce que ceux-ci étaient par rapport aux sons de la gamme d’ut.
xxNous aurons plus loin à étudier ces générations dans leur principe et dans leur mode de progression ; il nous suffit, pour le moment, d’en connaître l’existence.
54. Cette multitude de sons divers a donc pour cause l’exacte reproduction de la gamme modèle à différents points de départ, transposition qui nous donne, comme nous l’avons vu, la gamme de , la gamme de mi, la gamme de fa, etc., etc.[3].
xxC’est au moyen des sons fournis par ces différentes gammes que sont composés tous les morceaux de musique.
  1. Du mot grec diesis, qui signifie division.
  2. L’étymologie fort curieuse du mot bémol se rattache à l’histoire de la musique ; on en trouvera l’explication à la fin du volume, note E.
  3. Il est à peine nécessaire de faire remarquer que si la gamme d’ut, de préférence à toute autre, est prise pour point de départ, pour gamme modèle, c’est parce que, seule, cette gamme est constituée naturellement, sans le secours d’aucun dièse ni d’aucun bémol.