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EXEMPLES :
Gamme chromatique ascendante. |
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Gamme chromatique descendante. |
On verra le motif de cette disposition au § 75. |
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69. Les exemples précédents nous montrent les dièses et les bémols partageant, chacun dans un sens différent, l’intervalle de ton. C’est ainsi qu’entre l’ut et le ré, on trouve ut dièse plus haut que l’ut, et ré bémol plus bas que le ré. Si donc chacune de ces notes, ut dièse et ré bémol, divisait exactement par la moitié l’intervalle qui existe entre ut naturel et ré naturel, il est clair que les deux notes ut dièse et ré bémol tomberaient juste au même point, et que, sous deux noms différents, elles désigneraient un seul et même son. Cependant, rigoureusement parlant, il n’en est pas ainsi[1]. En comparant soigneusement l’ut dièse au ré bémol, on reconnaît que ces deux sons, quoique très-rapprochés, ne sont pas identiques, mais que l’ut dièse est un peu plus haut que le ré bémol. En soumettant tous les autres sons intermédiaires, dièses et bémols, à une semblable comparaison, on reconnaîtra toujours la même différence : constamment le dièse sera plus élevé que le bémol correspondant. Cette petite différence est à peu près la neuvième partie d’un ton. On nomme comma ce minime intervalle. Ainsi, en plaçant les notes précédentes conformément à leur degré d’élévation, elles se succéderaient dans cet ordre :
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Deux espèces de demi-tons. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
70. Il suit de là qu’un ton est partagé en deux demi-tons, d’espèces différentes. |
- ↑ Nous verrons tout à l’heure comment, par l’effet du tempérament, la supposition précédente devient une réalité.