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PREMIÈRES EXPLORATIONS.

liquide blanche et brillante dans les tonneaux des marchands d’eau. Elle était curieuse, cette vieille fontaine. Liette l’avait bien remarquée ; et elle ne se lassait pas de la regarder du haut en bas.


Liette cherchait à plonger sa petite main par l’ouverture.


Il y avait bien certaines choses écrites sur la pierre, mais elle ne les supposait pas intéressantes, puisque personne ne s’arrêtait pour les lire. Ce n’était pas comme sur les affiches de la librairie et de l’imprimerie de son grand-père, l’écriture n’était pas nette, mais, tout au contraire, barbouillée, à moitié effacée. Elle était décidée, quand elle serait plus grande, à demander à M. Leypeumal, toujours disposé à lui répondre, de lui dire ce qui pouvait bien être écrit là.

En attendant, elle regarda les sculptures, les dryades, dont les visages tout effrités semblaient galeux, et elle regrettait, elle, qui aimait tant à toucher l’eau, de ne pouvoir débarbouiller un peu tous ces vieux personnages.