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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/208

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docteur campagnard. De plus, elle donnait ses soins gratis à ceux que quatre lieues à faire et vingt-quatre sous à débourser empêchaient d’aller trouver le vieux paralytique. Il n’y avait pas d’heures assignées aux malades ; ils prenaient Olympe à l’étable, aux champs, au jardin, chez elle, toujours elle les accueillait et suspendait ses occupations pour les écouter, les consoler et les soulager, quand faire se pouvait. Si le cas était par trop grave, mademoiselle de Saint-Julien n’épargnait ni démarches ni dépenses pour se procurer l’avis d’un véritable médecin. Une fois seulement, depuis qu’elle habitait son château, elle avait été réduite à cette extrémité, et les bénédictions de toute une famille sauvée dans la personne de son chef, l’avaient bien payée de ses peines.

Après le dîner, que l’on prenait en famille, Olympe dut retourner aux champs. Comme c’était l’heure à laquelle M. de Saint-Julien se promenait le plus volontiers, sa fille espéra qu’il consentirait parfois à l’accompagner. En effet, il ressentait un si juste orgueil