Aller au contenu

Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’armée, son dénûment, des emprunts forcés, pouvait courir quelques dangers en allant et venant dans le voisinage, ou recevant des visites, s’il s’en présentait qui ne vinssent pas au nom du comité de salut public. Il était donc impossible de laisser une fille de quatorze ans sous la garde de l’ami François, ainsi que l’appelait Olympe, par une gentille câlinerie pour le vieillard, qui, dans le fait, se nommait François Lami.

Pendant que l’abbé réfléchissait aux moyens de placer convenablement sa pupille, mademoiselle Desrosiers fondait sa pension. M. de Montenay, qui l’avait vue demoiselle de compagnie chez la vieille duchesse de Duras, avait été à même d’apprécier sa douceur, son excellent ton ; il avait entendu vanter sa sagesse et ses bons principes, il n’hésita pas à lui confier sa nièce. Les progrès d’Olympe furent rapides ; elle avait de l’aptitude au travail de la mémoire, de l’intelligence ; les maîtres s’attachèrent à elle, et, en peu de temps, elle devint la meilleure élève de la pension de mademoiselle Desrosiers. À la première