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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/237

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moi. Voilà ma mère qui prend l’alarme à ce discours, et qui me supplie de renoncer à notre projet, ou tout au moins de changer de costume.

Je haussai les épaules ainsi que l’on fait aux propositions déraisonnables. Jules, qui était présent, se mit de la partie, mais avec une instance tout à fait ridicule. Je tins bon : il se fâcha.

— Au moins, dit-il d’un ton singulier, je ne me rendrai pas complice d’une telle imprudence ; je ne vous accompagnerai pas.

— Vous avez, sans doute, quelque chose de mieux à faire.

— Non, je vous jure, et ce soupçon me blesse.

— En ce cas, c’est un caprice : je les déteste, et je n’en ai jamais. — Maman, je vous prie, allons à l’Elysée, nous y sommes attendues.

— Je ne vous rapporterai pas mot à mot toutes les persécutions qu’il me fallut endurer, soit pour renoncer à cette fêle, soit pour changer ma toilette. Ma mère, qui sait