Aller au contenu

Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas tous les jours à être l’une des mieux de la fête, ces jours-là, dis-je, les gens de votre société sont empressés de proclamer l’honneur qu’ils ont de vous connaître ; ils vous entourent, vous assiégent ; on ne sait auquel entendre, et si la musique vous appelle à la danse, la supplique de vingt danseurs arrive à la fois. C’est un charme, un enivrement qui ne peut être comparé qu’au dépit que l’on éprouve lorsque la foule capricieuse porte ailleurs ses hommages. On vit ici, mais à Paris l’on s’amuse.

— Et l’on se tue.

— Ah ! voilà l’éternel refrain. Je vous ai déjà dit que ce n’est pas le froid qui m’a fait mal, c’est plutôt le chagrin et la contrariété. Je tousse un peu, il est vrai, ce qui n’empê- che que j’aie une poitrine excellente : ce sont les nerfs qui sont malades chez moi.

Olympe ne répliqua pas. Cet aveuglement, trait caractéristique des maladies de poitrine, l’affligeait moins cependant que la déraison de Clarisse. Quelle pouvait être la destinée d’une personne aussi frivole, aussi vaniteuse ?