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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/25

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dans la salle. Cependant il n’est point malade, l’ami François n’a rien dit, le matin, en apportant la provision de pain à la pupille de son maître ; car, dans ce temps, où l’on dansait si bien, la plus affreuse disette désolait la France ; on ne savait pas la veille si l’on dînerait le lendemain. Le petit drame moitié enfantin, moitié larmoyant de la Curieuse s’achève au milieu des applaudissemens qu’on ne refuse jamais aux comédiens amateurs ; l’abbé n’est point là pour recueillir les louanges dont on accable sa pupille ; on prolonge l’entr’acte, mais c’est inutilement, il ne vient pas.

Les planches, les tréteaux, les décors, tout est enlevé ; le théâtre est devenu une salle de bal ; le concours pour le prix de la danse va commencer. Nouveau triomphe pour Olympe ; les couronnes pleuvent à ses pieds ; son maître de danse ne se sent pas de joie calculant combien de leçons lui vaudra une si brillante écolière ; Mlle Derosiers embrasse Olympe en pleurant.

Vous serez heureuse, mon enfant, lui