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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/43

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le plus lourd. Toutes les pensionnaires done parlaient, chacune selon son caractère, du prix d’honneur, de la comédie, des toilettes des dames venues du dehors, des applaudissemens des messieurs ; toutes disaient, les unes tout bas, les autres tout haut : — Ah ! si, l’année prochaine, je pouvais avoir…

Chacune, après cette exclamation, nommait ce qui l’avait le plus frappée dans cette mémorable journée.

— Je voudrais bien, dit Clarisse, jolie personne de dix-sept ans, remporter à mon tour le prix de déclamation ; mais jamais je ne pourrai dépasser Olympe.

— Ne t’inquiète pas, ma bonne Clarisse dit Mlle de Saint Julien, qui veillait sans pourtant se mêler au causeries de ses compagnes, ne t’inquiète pas, tu es à présent la meilleure élève de la maison, car je la quitte demain.

Olympe prononça ces paroles avec des larmes dans la voix. À cette nouvelle toutes. ces jeune filles, qui jasaient la tête sur le