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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/45

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cette réponse n’a pas le sens commun. On doit toujours être libre.

— Crois-moi, Clarisse, je ne puis pas désobéir.

Alors il s’éleva un grand tumulte dans le dortoir ; une partie des pensionnaires se rangèrent du côté d’Olympe, les autres soutinrent l’avis de Clarisse. Enfin, la nonchalante Amélie, se soulevant sur son coude, dit d’une voix traînante :

— Pourquoi voulez-vous, mesdemoiselles, que cette pauvre Olympe prenne une peine inutile ? vous savez bien qu’on ne divorce point avec son tuteur.

Cette raison péremptoire produisit le plus grand effet sur l’assemblée. Hélas ! il n’était que trop vrai, on ne demandait le divorce que contre son mari ! Les avis s’ouvrirent alors sur le moyen de faire entendre raison au citoyen Jacques Dutais.

— Je lui dirais, reprit Clarisse d’un ton doctoral : monsieur… non, non… citoyen, c’est tout ce qu’il mérite, — citoyen, je sais danser, donc je dois aller au bal ; je sais