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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/53

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signalé, pouvoir qui, pendant l’adolescence des filles, prélude à l’empire que la mode exerce sur les femmes, se trouve encore une cause qui motive ces élans d’enthousiasme et de sensibilité qui s’emparent tout d’un coup du peuple entier d’une maison d’éducation : c’est qu’ils rompent la monotonie des journées. L’émulation des sanglots succède bientôt à celle des larmes, et s’il arrive, par événement, qu’une pensionnaire ne pleure pas assez, ou qu’une autre s’afflige au point d’en avoir des spasmes nerveux, l’indignation ou la pitié mettent en jeu les puissances de ces jeunes âmes, engourdies faute d’occasions de se manifester.

À chaque coup de marteau frappé à la porte de la maison, les trois classes frémissaient comme un seul enfant qui croit entendre venir Croque-Mitaine, et le nom du citoyen Dutais circulait de bouche en bouche. Enfin, à trois heures de l’après-midi, après beaucoup de vaines appréhensions, une petite fille blonde et espiègle, à laquelle la douleur qu’elle ressentait du départ d’Olympe avait suggéré