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Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/98

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tretien de votre maison ; Picot, en jetant ses filets une fois par mois dans l’Oing, où vous avez droit de pêche, pourra facilement vous les fournir. Vous nourrirez les poissons en leur donnant chaque jour douze ou quinze livres d’orge que vous aurez fait tremper la veille dans de l’eau chaude ; l’hiver, vous ferez jeter au fond du vivier une brouettée de fumier pour empêcher l’eau de geler ; si cette précaution ne suffisait pas, il faudrait faire un trou à la glace, et y introduire un bouchon de paille pour donner de l’air au poisson. De toutes façons, mon enfant, il ne faut pas laisser trop long-temps le poisson dans le vivier ; il y dépérirait infailliblement. Surtout ne souffrez jamais que l’on mette des brochets dans votre vivier ; ces animaux, lorsqu’ils sont grands, dévorent leurs compagnons petits, ils tourmenteraient encore vos carpes et vos tanches, et les feraient maigrir.

À mesure que l’abbé parlait, Olympe écrivait la leçon sur ses tablettes. Il était décidé qu’il y aurait un vivier dans l’enclos ; sa