la fable prétend qu’on voit des nègres dont le pied est assez grand pour leur servir de parasol. Ils auraient amassé des richesses considérables, dans ces contrées de rêve où elles sont à qui veut les prendre ; jusqu’au jour où, las de tant de pérégrinations terriennes, le capitaine, qui avait conservé l’amour de son ancien métier, décida de naviguer encore avec Claire.
» Enfin, elle regagna notre île, plus mystérieusement encore qu’elle n’en était partie. Et les hommes qui la débarquèrent, débarquèrent aussi pour elle, les meubles rares et ces coffres pleins d’objets précieux qui remplissent aujourd’hui sa maison.
» Elle reprit sa vie d’autrefois, sans rien dire, sans rien vouloir expliquer à personne. Et l’on affirme que Claire, qui n’était jamais sortie du pays avant cela, parle maintenant l’anglais, le portugais et les langues de l’Amérique du Sud et un autre dialecte sauvage, m’a dit Olympe Tual, que certaines tribus emploient « en poussant des cris comme des perroquets ».
» Et voilà ce que les îliens racontent ― allez-y voir !
― Mais nom d’un chien ! s’écria Ducreux, qu’irritait cette énigme, une enquête eut été bien facile, quand elle revint...