cheux de Limas : Et quien, quien, vela encore pour t’agacer. Il le frape encore.
Ie ne ſçay, Dieu me damne, ce que m’a fait ce matault, Il le frape. ie ne me ſçaurois fâcher contre luy. Foy de Cavalier, Il le frape encore. cette gentilleſſe me charme. Voila le faquin du plus grand cœur que ie vis iamais. Il le frape derechef. Il faut neceſſairement, ou que ce beliſtre ſoit mon fils, ou qu’il ſoit Demoniaque. D’égorger mon fils à mon eſſient, ie n’ay gardes De tuer un poſſédé, i’aurois tort, puis qu’il n’eſt pas : coupable des fautes que le Diable luy fait faire. Toutefois, Ô ! pauvre Païſan, ſçache que ie porte à mon coſté la Mère nourrice des Foſſoyeur ; que de la teſte du dernier Sophy ie fis un pomeau à mon eſpée ; que du vent de mon chapeau ie ſubmerge une Armée navale ; & que qui veut ſçavoir le nombre des hommes que i’ay tuez, n’a qu’a poſer un 9, & tous les grains de ſable de la mer en ſuite qui ſerviront de Zeros. Quoy que tu faſſes, ayant proteſté que ie gagnerais Il eſt encore batu. cela ſur moy meſme, de me laiſſer battre une fois en ma vie, il ne ſera pas dit qu’un marault comme toy me faſſe changer de reſolution. Quelque faquin Gareau ſe retire en un coin du Theatre, & le Capitan demeure ſeul. de cœur bas, & ravalé, auroit voulu meſurer ſon éſpée avec ce vilain ; mais moy qui ſuis Gentilhomme, & gentilhomme d’extraction, ie m’en ſuis fort bien ſceu garder. Il ne s’en eſt cependant quaſi rien fallu que ie ne l’aye percé de mille coups, tant les noires vapeurs
