Page:Say - Œuvres diverses.djvu/179

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trel’industrie, et ceux-là conduisent à la connaissance de l’économie entière de la société.

Telle est l’étude qui fera la matière de ce cours.

C’est ainsi que je vous exposerai les lois qui président à la valeur des choses, car ce n’est que par la valeur qu’acquièrent les choses qui sortent de nos mains, qu’elles deviennent de véritables richesses. Nous serons conduits par là à examiner la nature et l’effet des échanges, des monnaies, de leurs signes représentatifs ; ce qui nous donnera lieu d’observer la manière dont s’opèrent les transactions commerciales. Nous verrons le service qu’on peut tirer des banques et des effets de commerce.

Nous étudierons les procédés généraux des trois grandes branches de l’industrie ; et vous verrez, Messieurs, que des procédés communs à tous ces travaux veulent que l’on comprenne dans les arts de l’industrie l’agriculture et le commerce, aussi bien que les manufactures. Nous verrons ce qui résulte de la division du travail ou de la répartition entre différentes classes de personnes, des divers travaux qui font vivre le corps social.

Nous étudierons l’action des instruments de l’industrie qui sont ou des instruments fournis par la nature, comme les terres cultivables, ou des instruments préparés par l’art humain, comme les capitaux.

Relativement aux capitaux, je vous exposerai leurs différents emplois selon les différentes branches de l’industrie, ce qu’on entend par un capital engagé, un capital circulant, et ce qui résulte de leur emploi.

Revenant aux procédés de l’industrie, je vous ferai remarquer tous les différents services productifs dont l’ensemble, relativement aux consommateurs, compose les frais de production de chaque produit, et qui, considéré relativement aux producteurs, compose leurs revenus. Vous verrez là que les véritables progrès de l’industrie consistent à diminuer les frais qui tombent à la charge des consommateurs, à les diminuer sans altérer les revenus des producteurs. Nous verrons qu’on approche de ce but d’autant plus que l’on sait tirer un meilleur parti des forces gratuites que la nature offre au génie de l’homme. Ce sujet me conduira à vous parler de la puissance des machines dans les arts ; et nous verrons que leur action n’est pas préjudiciable à la classe ouvrière. De nombreux exemples viendront toujours à l’appui des principes, et relativement à l’objet que je touche ici en passant, je citerai le nombre des ouvriers qui travaillent aux filatures de coton,