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COMMENTAIRE
SUR
LE COURS D’ÉCONOMIE POLITIQUE
D’HENRY STORCH.

AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS.

La reproduction, en France des livres étrangers sur l’Économie politique devait avoir des chances toutes particulières de succès auprès du public, lorsque ces ouvrages pouvaient être présentés avec les éclaircissements et les notes de l’homme que l’on reconnaissait comme le plus compétent pour les bien juger. On comprend donc facilement les démarches qui furent faites à ce sujet auprès de J.-B. Say par.les libraires éditeurs de Ricardo et de Storch.

Les Principes de l’Économie politique et de l’impôt de Ricardo ont eu trois éditions françaises, dont la dernière fait partie de la Collection des principaux économistes publiée par MM. Guillaumin et Cie ; les notes de notre auteur s’y trouvent reproduites.

L’ouvrage de Storch ne pouvait être appelé au même succès, et c’est ce qui a porté à penser qu’il y aurait un intérêt véritable pour la science à extraire et à réunir ici, sous le titre de Commentaire, les principales notes dont J.-B. Say avait enrichi la publication faite en 1823. Plusieurs de ces notes sont des dissertations complètes, quoique resserrées dans le moins de, mots possibles, sur les points les plus importants de l’Économie politique. Sans doute, les principes sur les capitaux, sur les monnaies, sur les salaires, sur la théorie des produits immatériels sont ici les mêmes que ceux qui sont développés dans le Traité et dans le Cours complet ; mais la nécessité de combattre l’erreur, ou de compléter le sens de ce qui, jusque là, n’avait pas été suffisamment compris, fait, de ces dissertations, un complément utile pour plusieurs démonstrations sur des points importants.

Il y a un autre intérêt dans la réimpression de ce Commentaire, c’est celui qui touche à l’histoire de la science, et il importait de montrer au lecteur avec quelle modération l’auteur défendait ses opinions et combattait des adversaires dont il aimait cependant à pouvoir constater la bonne foi ; c’était le meilleur moyen de repousser les injustes récriminations de Storch,