tions rendent cette troisième édition moins imparfaite encore, et de nouveaux motifs se sont offerts pour étudier, suivant les nouvelles méthodes, l’économie des sociétés. L’opinion publique, en tous pays, a fait des pas immenses ; les intérêts nationaux, presque partout, ont été mieux entendus et plus généralement réclamés. Les nouvelles républiques américaines ont cherché à connaître les seules bases solides de l’édifice social. Le ministère britannique est enfin sorti des routines de la vieille diplomatie et du système exclusif qui a ralenti pendant un siècle les progrès du genre humain[1]. Des capitaux considérables ont cessé d’être dévorés par la guerre et ont reflué vers des emplois utiles[2]. Les routes d’une ambition dévastatrice fermées à la jeunesse, elle s’est jetée avec ardeur dans la carrière de l’industrie. Mais les jeunes gens, au sortir de leurs études, se sont aperçus que l’économie politique aurait dû en faire partie ; elle supplée à l’expérience, et quand on
- ↑ On sait que le système exclusif est celui qui soutient que la prospérité d’une nation ne saurait avoir lieu qu’aux dépens de celle des autres nations. C’est cette fausse notion qui a causé la plupart des guerres ; et c’est un grand triomphe de l’économie politique que d’être parvenue à démontrer que chaque peuple, au contraire, est intéressé aux progrès de tous les autres. Lorsque cette vérité sera généralement répandue, le germe des rivalités sanglantes ne subsistera plus.
- ↑ L’auteur écrivait en 1826.