saire pour le faire subsister lui et sa famille ; parce que, pour exécuter son service, il ne faut pas d’autre condition que d’être homme, et qu’un homme naît partout où il peut subsister.
Qu’observez-vous relativement au salaire des gens de métier ?
Qu’il est constamment plus élevé que celui des hommes de peine ; car le même nombre de personnes de cette classe ne peut être constamment entretenu qu’autant que leur salaire paye, indépendamment de leur entretien, les frais de leur apprentissage.
De plus, comme leur service exige un peu plus d’intelligence et d’adresse naturelle que le travail du manouvrier, il y a un peu moins de concurrents capables de s’en charger.
Qu’entendez-vous par ce qui est nécessaire pour faire subsister un ouvrier et sa famille ?
J’entends cette somme de consommations faute desquelles les familles de cette classe ne se maintiendraient pas en même nombre. Cette somme dépend des besoins que les habitudes et les opinions du pays ont fait une loi de satisfaire. Cinquante familles d’ouvriers français ne subsisteraient pas de ce qui suffit à cent familles d’ouvriers dans l’Indoustan.