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Page:Say - De l’Angleterre et des Anglais.djvu/42

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chaque personne, l’une portant l’autre, ne consomme pas au-delà d’un quarter de blé par année[1]. Or, le quarter moins cher de 15 shillings ou 18 francs, ne procure à l’ouvrier qu’une économie d’un sou de France, par journée.

L’influence en serait faible sur la main-d’œuvre[2], qui ne forme elle-même, qu’une partie des frais de production. Quinze shillings de plus ou de moins sur le prix du blé, influeraient donc faiblement sur le prix des produits et sur les ventes à l’étranger.

Ce n’est pas le prix d’une seule denrée, fût-ce même le blé, qui a un grand effet sur le prix des choses qu’on fait ; c’est le prix de tout, et le prix de tout est exagéré en raison des charges publiques qui, sous mille formes diverses, atteignent le producteur et se com-

  1. William Jacob : Considerations on British agriculture, page 18.
  2. On dira peut-être que chaque ouvrier ayant sa famille à nourrir, il faut multiplier la dépense de sa consommation de blé par le nombre des individus dont elle se compose ; mais comme en général la femme et les enfans travaillent en même temps que le père, en supposant une économie d’un sou par tête d’ouvriers, on a égard à la dépense en nourriture de la femme et des enfant.