Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/127

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treront plus d’articles propres à fournir des retours profitables, ou, du moins, des profits dont les Américains emploieront une partie à l’achat des marchandises d’Europe.

On portera aux États-Unis les marchandises que les Européens réussissent à faire à moins de frais ; on rapportera celles que le sol et l’industrie des Américains réussiront à créer à meilleur marché que d’autres. La nature des demandes déterminera la nature des productions ; chaque nation s’occupera de préférence des produits qu’elle fait avec le plus de succès, c’est-à-dire avec le moins de frais de production ; et il en résultera des échanges mutuellement avantageux, et avantageux d’une manière constante. Mais ces améliorations commerciales ne peuvent avoir lieu qu’avec le temps. Les talens et l’expérience que les arts exigent, ne s’acquièrent pas en quelques mois ; il y faut des années. Ce n’est qu’après plusieurs tentatives, que les Américains sauront quels produits manufacturés