Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/129

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mesure qu’ils arrivent des états plus anciennement peuplés, à bâtir leurs habitations. Les profits qui excèdent ces premiers besoins, servent à étendre leurs défrichemens ; les suivans, à fabriquer des produits manufacturés pour la consommation locale : et ce ne sont que les épargnes du quatrième ordre, qui s’appliquent à manipuler et transformer les produits du sol pour la consommation lointaine. C’est alors seulement que les états nouveaux nous offrent, à nous Européens, quelques débouchés ; mais on voit que ce ne peut être dans leur enfance : il faut pour cela que leur population ait eu le temps de s’accroître, et que leurs produits agricoles soient devenus assez abondans pour qu’ils soient obligés d’en échanger la valeur au loin. Alors et par le progrès naturel des choses, au lieu de transporter des produits bruts, ils transportent des produits qui ont déja reçu quelques façons, et qui, offrant par