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Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/58

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demment qu’elle entraîne votre conviction et vous paraisse mériter de s’introduire dans la chaire que vous remplissez avec tant d’éclat.

Après ces éclaircissemens nécessaires, vous ne m’accuserez point de vaines subtilités si je m’appuie sur des lois que j’ai montrées être fondées sur la nature des choses et sur les faits qui en découlent.

Les marchandises, dites-vous, ne s’échangent pas seulement contre des marchandises : elles s’échangent aussi contre du travail. Si ce travail est un produit que les uns vendent, que les autres achètent, et que ces derniers consomment, il m’en coûtera peu de l’appeler une marchandise, et il ne vous en coûtera pas beaucoup plus d’assimiler les autres marchandises à celle-là, car elles sont des produits aussi. Les confondant alors les unes et les autres sous le nom générique de produits, vous pourrez convenir peut-être qu’on n’achète des produits qu’avec des produits.