Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/70

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richesses nationales. Cette démonstration, qui se trouve en détail au chap. 3 du liv. 2 de mon Traité d’économie politique (4e édition) a rendu, ce me semble, quelques services à la science, en expliquant ce qui jusque-là avait été senti sans être expliqué ; c’est que, bien que la richesse soit une valeur échangeable, la richesse générale est accrue par le bas prix des marchandises et de toute espèce de produits[1].

Jamais probablement une augmentation

  1. Cette démonstration, pour le dire en passant, ruine complètement une assertion de M. Malthus, que le bon marché est toujours aux dépens des profits (pag. 370), et ruine par conséquent tous les raisonnemens qu’il fonde sur cette base. La même démonstration est de même fatale à toute cette partie de la doctrine de M. Ricardo, où il se flatte d’établir que ce sont les frais de production, et non la proportion de l’offre avec la demande, qui règle le prix des produits. Il identifie les frais de production avec les produits, tandis qu’ils sont en opposition, et que les premiers sont d’autant moindres, que les seconds sont plus abondans.