Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/114

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C’est un lieu qui a de grands avantages. Son sol est partout aussi fertile qu’aucuns terrains élevés que j’aie jamais vus. Il est rouge et montueux, fort semblable à la Bourgogne, aux environs de la route de Sens, Vermanton et Vitteaux, Dijon, et le long de la côte de Chagny. Il est excellent pour le froment, le maïs et le trèfle. De même que tous les pays élevés, il est parfaitement salubre, nullement sujet aux fièvres, ni à aucune autre affection épidémique. On en peut juger par la constitution robuste de ses habitans et de leurs nombreuses familles. On y voit beaucoup de nonagénaires.

La température de notre canton tient le milieu de toutes celles des États-Unis, le froid des hivers ordinaires étant environ de 7 degrés de Réaumur au-dessous de zéro, et, dans les plus sévères, de 12 degrés ; les matinées ordinaires de cette saison au-dessus de zéro. En été, le maximum de la chaleur est 28 degrés, température dont nous avons un ou deux exemples par été, et pour quelques heures seulement. Durant dix à douze jours des mois de juillet et août, le thermomètre monte, pour deux ou trois heures de temps, à 23 degrés environ ; mais l’ordinaire chaleur de ces mois-là n’est guère que de 21 degrés dans le milieu du jour. Le mercure tombe le soir à 17 degrés.