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sur l’état désordonné de notre intermédiaire. Il y a, dans mon canton et dans un autre canton qui n’en est pas éloigné, des morceaux de terre d’excellente qualité, qui ont été vendus, suivant les époques, aux prix suivans, savoir :

Le premier en 1792, pour 4 dollars l’acre ; en 1802, pour 10 d. ; et il vaut actuellement 16 d.

Le deuxième en 1786, pour 5 dollars ; en 1803, pour 10 d. ; et il vaut à présent 20 d.

Le troisième en 1797, pour 7 dollars ; en 1811, pour 16 d. ; et il vaut à présent 20 d.

Au total, nous pouvons calculer que la valeur de nos terres croît chaque année d’un vingtième, et que si notre monnaie était maintenait dans une situation régulière, elles pourrait valoir de 12 à 15 dollars l’acre. Je crois qu’il n’y a aucun de nos États qui bordent l’Atlantique où les terres puissent, toute proportion gardée, être obtenues à aussi bon marché ; lorsqu’il s’y trouve une maison d’habitation, on en demande en général un prix un peu plus élevé. Ces maisons sont de bois et assez médiocres[1].

Le travail salarié est ici exécuté presque

  1. Il ne faut pas perdre de vue que ces renseignemens ont été donnés en 1815.