Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/388

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acheté plus de produits que n’en achètent de simples revenus, puisqu’on y a consacré des portions de capitaux. Lorsque la consommation de paix a succédé, la demande des produits agricoles étant moins considérable, leur prix a du baisser, et celui des biens-fonds par conséquent.

Quelques récoltes qui paraissent avoir été généralement abondantes, du nord au midi, ont concouru à rabaissement des prix. Cet abaissement a dû être favorable aux manufactures et au commerce ; aussi voyons-nous que ces industries ont pris beaucoup d’extension, de même que la population, principalement chez les nations déjà industrieuses.

Je suis tenté de croire que le développement de la culture des pommes de terre, en multipliant la matière nutritive, a contribué de son côté à la baisse des blés et des terres à blé.

Il nous est permis de supposer aussi que l’augmentation de la valeur des monnaies est pour quelque chose dans la baisse des terres et de leurs produits ; car plus la monnaie devient précieuse, et moins on en donne dans les échanges pour une même quantité de blé. Que les monnaies aient généralement haussé de valeur me semble vraisemblable. La plupart des monnaies européennes étaient de papier