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J.-B. SAY à Ét. DUMONT, à Genève.


Paris, 10 mai 1829


Je réponds, mon digne ami, à votre lettre du 22 avril dernier[1]. Vous pensez bien que je suis enchanté de trouver exécutable l’idée d’enrichir d’un bel et bon article de votre façon le sixième tome de mon Cours complet. Ce que vous aviez fait pour, répondre à Jefferies peut, ce me semble, s’adapter facilement à un ouvrage consacré à poser des principes et à résoudre des objections. Mon but était, après avoir regardé dans tout le cours de l’ouvrage l’utilité comme une quantité donnée, de rechercher, d’après l’analyse, ce qui la constitue. Or, dans cette analyse, j’étais guidé par Bentham et par vous. J’aurais montré que le plus grand bien du plus grand nombre n’est point l’intérêt personnel, l’égoïsme, qui n’est qu’un intérêt étroit et mal entendu, et que le parti le

  1. Cette lettre a été perdue.