Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/64

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d’un vaste moyen de finances, qui, lorsqu’il a été abandonné, ne coûtait rien à aucun propriétaire français, puisque le produit qui la soldait n’avait été acquis ni hérité par qui que ce soit.

La troisième constitution domaniale de finances serait à partage de revenus.

La proportion de ce partage doit être fort différente suivant les localités générales des corps politiques qui peuvent rendre leurs besoins publics plus ou moins dispendieux. Il se pourrait qu’en Hollande, où le pays lui-même ne subsiste que par artifice, avec des frais énormes pour l’empêcher d’être inondé, le tiers des revenus net ne donnât rien de trop pour la république. D’autres pays pourraient y suffire avec le dixième seulement. Des indications aussi exactes qu’il soit possible de les faire et des calculs très-soignés indiquent qu’en France il faudrait le cinquième qui pourvoirait à tout, même au remboursement successif de la dette.

Cette dotation de l’État ne doit rien prendra sur le loyer des capitaux, parce que les capitaux et le travail étant les coursiers qui traînent le char de la société, on ne peut pas laisser trop de liberté à leur allure, ni une trop forte rétribution à leurs services que la concurrence