Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/66

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et l’intérêt des capitaux qu’on y a consacrés, n’auraient cependant rien à payer, ne donnant point de revenu au-delà de ce salaire et de cet intérêt. Le revenu du gouvernement ne serait pas une contribution à prendre sur le propriétaire de la récolte que celui-ci régirait à la fois et sans augmentation de peine, pour l’État et pour lui-même ; pas plus que dans une succession par indivis, la part des cadets n’est une contribution pour leur frère aîné, administrateur général, duquel la seule portion exigerait le même travail ; pas plus encore que le bien d’un mineur n’est une contribution de son tuteur qui touche et lui rend son revenu.

Elle n’aurait rien d’injuste, puisque aucun produit net n’y entrerait dans une plus forte proportion qu’un autre. L’idée d’en exempter les produits nets qui n’excéderaient pas la dépense nécessaire du propriétaire, quoique ayant été mise en exécution à Athènes et applaudie par Montesquieu ainsi que par vous, jetterait dans les plus grandes difficultés à cause de l’évaluation du nécessaire qui n’est pas le même pour toutes les capacités, et qui dépend de la nature des services comme de l’indemnité des diverses avances. Elle n’associerait pas la république à toutes les cultures donnant produit net.