Page:Say - Olbie.djvu/126

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fera tomber les barrières qui séparent les nations, détruira la cause la plus féconde des guerres, et précédera de peu de temps une époque de prospérité générale. Mais le moyen de faire entendre cela à ceux qui ne combinent que des prix-courans ?



Tel écrivain, du fond de son modeste cabinet, travaille plus efficacement à établir la gloire, la puissance et le bonheur de son pays, que tel général qui lui gagne des batailles. Page 32.

Les hommes riches ou les hommes élevés en dignités, ont eu souvent pour les gens à talens, une considération si petite, qu’elle avoisinait le dédain. La raison en est, je crois, que les gens riches et les gens en place, pouvant exercer une grande influence d’une manière prompte, et regardant les gens à talens comme des personnes dont l’influence est plus faible et plus éloignée, ils croient avoir peu à craindre et à espérer d’eux. Or c’est là ce qui engendre le dédain.

Plus les gens puissans par leurs emplois ou par leurs richesses, sont médiocres, plus ils sont portés à croire que cette influence des talens est