Ce serait en vain qu’on voudrait accélérer d’une manière forcée cette marche naturelle des choses. La bonne éducation, l’instruction, dont l’aisance sera la source, dont les bonnes mœurs seront la conséquence, ne germeront jamais qu’avec l’aisance du peuple. C’est ce dont il faut d’abord s’occuper. Si l’on refuse de commencer par le commencement, on ne créera que des institutions nominales, qui pourront bien avoir dans l’origine l’apparence et l’éclat d’institutions solides, mais qui ressembleront bientôt à ces festons de feuillage, à ces arbres factices, sciés dans les forêts pour embellir les fêtes ; superbes végétaux sans racines, qui jouent un moment la nature champêtre, mais qui, incapables de produire ou des fleurs ou des fruits, n’offrent bientôt aux regards qu’un pompeux arrangement de fagots desséchés.
publiques, et à être entendu par les fonctionnaires publics les plus subalternes, par les gens de la campagne et par les artisans, serait le bienfaiteur de son pays.