La chasteté est peut-être encore, pour les femmes, d’une plus haute importance que la douceur. Celle qui cesse d’être pure, perd non-seulement ses plus séduisans atours, mais elle perd presque tous les moyens de conserver les autres qualités de son sexe, et d’exercer les douces fonctions que lui a départies la nature. Si elle n’est pas mariée, elle rebute tous ceux parmi lesquels elle pourrait trouver un époux ; si elle est épouse, elle jette le désordre dans son ménage. Qu’un homme fasse une infraction aux lois de la chasteté, il est coupable sans doute ; mais cependant il peut être négociant probe, ami solide, bon fils, bon frère, enfin citoyen utile et estimable ; mais une femme qui n’est point chaste n’est rien… que dis-je ! rien ? Elle est une cause vivante de désordres.
Le pouvoir des sens et l’indigence sont, pour les femmes, les deux principales causes du libertinage. Quant à la première, une bonne législation relative au mariage et au divorce, en diminua par degrés l’activité à