Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1817.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces ce sera un bonheur s’il s’en trouve un qui ne se conduise pas comme un lâche, ou du moins par des vues étroites et personnelles qui font pitié. Hé bien, sur dix hommes, à peine en compterez-vous un qui meure comme un sot.


J’ai beaucoup aimé la lecture des voyages lointains ; ils m’attristent maintenant. Ce sont des archives d’infortunes. Ils avertissent trop de la perversité native de l’homme. C’est toujours avec défiance que le voyageur, se présente à des hommes nouveaux ; c’est presque toujours avec défiance qu’il est reçu d’eux. C’est un grand bonheur si l’on ne se bat pas, avant de se connaître.