Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1817.djvu/74

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pas des complimens qu’ils taxent de faussetés prétentieuses, et ils sont très fiers de cela. Ils ne sentent pas que si le compliment n’est pas une vérité, il annonce du moins le désir de plaire, et ce désir est toujours flatteur pour celle qui en est l’objet. Les complimens qu’on adresse aux femmes, sont comme les civilités que se font entr’elles les personnes bien élevées. Ils remplacent le sentiment, comme les civilités remplacent la bienveillance et le respect. Ils sont l’image d’une disposition qui flatte ; et comme on ne les prend que pour ce qu’ils valent, il y a dans ce commerce peu de danger et beaucoup d’agrément.