Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1818.djvu/111

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y fait d’affligeantes découvertes, on se plaint de lui, comme si c’était sa faute. Le mal n’est pas de divulguer nos faiblesses, mais d’en éprouver les fâcheux effets. Si le physiologiste lorsqu’il décrit nos débiles organes, en déguisait les infirmités, en serions-nous plus avancés ? Saurions-nous mieux prévenir nos maux ou les guérir ?


Certains moralistes vous disent : Étouffez vos passions. Mais les passions ne s’étouffent point. Pourquoi toujours des préceptes et des semonces ? Prenez l’homme tel que la nature l’a fait, et avec l’homme, tel quel, composez une société plus supportable. — C’est impossible, dites-vous. — Avant que les ballons