Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1818.djvu/53

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nêtes gens y goûtaient le repos ; mais qu’est-ce que le repos s’il n’est précédé de la fatigue ? C’est l’oisiveté, c’est l’ennui, un supplice. Le bonheur est de posséder des facultés et de les exercer avec succès. L’Éden, des Hébreux était bien plus séduisant. Tout ce que la terre présente de variété et de beautés s’y trouvait réuni. Les animaux que nous sommes obligés de regarder à travers des grilles, venaient s’y faire caresser. Bienveillance universelle, félicité égale soit qu’on la sente, ou bien qu’on l’inspire ! travail modéré de rassembler des fruits, de traire les troupeaux, suffisant pour se nourrir avec volupté, pour se reposer avec délices ! tous les biens s’y trouvaient jusqu’à l’amour qui les