Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1818.djvu/89

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toujours dans l’homme quelque peu de la bête féroce, et dans la femme quelque chose de l’animal domestique. — Cette vérité ne laisse pas d’être grossière. — J’en conviens ; aussi j’ai soin de la dire entre nous.


L’amour maternel sans doute était nécessaire pour faire supporter aux mères les soins rebutans que réclame la première enfance ; mais c’est un sentiment bien aveugle ! Une mère satisfait aux caprices de son enfant avec le même dévouement qu’à ses besoins réels, et lui fait plus de mal en le gâtant, qu’elle ne lui a fait de bien en lui donnant l’existence et les soins qui l’ont soutenue ; inférieures en ce point aux femelles des animaux qui