Page:Say - Traité d’économie politique, 1803, II.djvu/17

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seille, lorsque la quantité d’argent qu’on donne pour l’acheter, est égale à celle qu’on donne à Livourne pour l’acquitter. Si l’abondance de ce papier à Marseille, en fait tomber le prix de 10 ou 12 pour cent au-dessous du pair, on pourra s’y procurer au prix de 88 ou 90 onces d’argent, 100 onces d’argent payables à Livourne, et par conséquent on pourra acheter dans cette dernière ville, une marchandise valant 100 onces d’argent, sans en débourser plus de 88 ou 90. Delà des motifs de faire venir des marchandises d’Italie, ou bien l’argent lui-même dont on les achèterait ; motifs qui n’auraient pas existé avant la baisse du change, et qui tendent à élever les importations venant d’Italie, au niveau des exportations faites pour ce pays.

Ce calcul ne tarde pas à rétablir le change, ou du moins le rapprocher du pair ; car pour payer les marchandises achetées à Livourne, il faut se procurer du papier sur cette place, ce qui occasionne une demande plus forte à Marseille, et par conséquent une hausse dans le cours du change.

Je ne parle point des autres combinaisons du change qui sont toutes des développe-