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34*2 LIVRE III, CHAPITRE 8.

en passant entre les mains de leurs differens produc- teurs ; carles plus simples produits subissent bien des fa<jons avant d’etre au point de pouvoir etre consom- mes. Un impot nest done en proportion avec la valeur d’un produit, que lorsqu il est assis sur ce produit au moment seulement ou il a acquis sa plus grande valeur, ou il a subi toutes ses fa^ons productives.

Que si l’oi* fait payer des 1’origine a la matiere pre- miere une contribution proportionnee , non pas a sa valeur actuelle, mais a celle qu’elle doit acquerir, alors on force le producteur aux mains de qui ellese trouve, a faire l’avance d’un impot disproportion^ avec la valeur qu’il manie ; avance genante , remboursee avec gene par le producteur qui suit , et par les autres , jusqu’au dernier producteur , qui est a son tour im- parfaitement rembourse par le consommateur.

Il y a dans cette avance d’impot un autre inconve- nient : e’est que l’industrie qui en est ober^e, ne peut etre conduite qu’au moyen de capitaux plus conside- rables que ne l’exige la nature de la production ; et que l’interet de ces capitaux, paye en partie par les producteurs, et en partie paries consommateurs , est une addition d’impot dont le fisc ne profite pas (i).

(l) En France, en 1812 > les droits d’entree snr les colons en laine allaient environ a roille franes par balle , Ffine por- tant l’autre ! Plusieurs manufactures &aient montees pour consommer deujt de ces balies par chaque jour de travail* Ii

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