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Page:Say - Traité d’économie politique, 1826, I.djvu/35

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ses yeux, affirme que le soleil, qu’il voit se lever le matin et se coucher le soir, parcourt dans la journée toute l’étendue des cieux, et traite en conséquence de rêveries toutes les lois du monde planétaire.

D’autres personnes habiles dans d’autres sciences, et trop étrangères à.colle-ci, s’imaginent, de leur côté, qu’il n’y a d’idées positives que les vérités mathématiques et les observations faites avec soin dans les sciences naturelles ; elles s’imaginent qu’il n’y a pas de faits constans et de vérités incontestables dans les sciences morales et politiques ; qu’elles ne sont point par conséquent de véritables sciences, mais seulement des corps d’opinions hypothétiques, plus ou moins ingénieux, mais purement individuels. Ces savans se fondent sur ce qu’il n’y a pas d’accord entre les écrivains qui en traitent, et sur ce que quelques-uns d’entre eux professent de véritables extravagances. Quant aux extravagances et aux hypothèses, quelle science n’a pas eu les siennes ? Y