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Page:Say - Traité d’économie politique, 1826, I.djvu/44

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séquences il en tire d’autres, comme si elles étaient des faits constans ; tellement que si, comme il est permis de le croire[1], la première donnée n’est pas exacte, tous les raisonnemens dont elle est la base, en les supposant irréprochables, ne peuvent conduire à une instruction véritable. Dans le fait, les résultats obtenus par l’auteur anglais sont fréquemment démentis par l’expérience[2].

Il s’en est suivi d’interminables discussions, où les contendans semblent avoir eu pour but, non de répandre l’instruction, mais de se convertir mutuellement ; où chacun, en oubliant le public, n’a cherché qu’à soutenir son dire ; de là des

  1. Voyez le tome II, page 355, de cet ouvrage-ci.
  2. C’est par des conséquences de ce genre, que M. Macculloch, à qui l’économie politique a d’ailleurs de véritables obligations, consulté, en 1824, dans une enquête parlementaire, a soutenu que les profits des maîtres manufacturiers étaient d’autant moindres que les salaires des ouvriers étaient plus élevés, et vice versâ; tandis qu’il est de fait, au contraire, que les salaires ne sont jamais plus bas que lorsque les maîtres ne gagnent rien.