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Page:Say - Traité d’économie politique, 1826, I.djvu/66

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bon écrivain, dans ses Meditazioni sull’ Economia politica ; publiées en 1771, s’est approché plus que personne avant Smith, des véritables lois qui dirigent la production et la consommation des richesses. Filangieri, quoiqu’il n’ait donné qu’en 1780 son Traité des Lois politiques et économiques, paraît n’avoir pas eu connaissance de l’ouvrage de Smith ; publié quatre années auparavant. Il suit les principes de Verri, et même leur donne un degré de développement de plus ; mais il ne va point, guidé par le flambeau de l’analyse et de la déduction, des plus heureuses prémisses aux conséquences immédiates qui les confirment en même temps qu’elles en montrent l’application et l’utilité.

Tous ces écrits ne pouvaient conduire à un grand résultat. Comment, en effet, connaître les causes qui procurent l’opulence aux nations, quand on n’a pas des idées claires sur la nature des richesses elles-mêmes ? Il faut connaître le but avant de chercher les moyens. En 1776, Adam