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Page:Say - Traité d’économie politique, 1826, I.djvu/77

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Smith a borné le domaine de cette science en réservant exclusivement le nom de richesses aux valeurs fixées dans des substances matérielles. Il devait y comprendre aussi des valeurs qui, bien qu’immatérielles, n’en sont pas moins réelles, comme sont tous les talens natu-

    de quelle manière s’opère la production, que l’on peut dire jusqu’à quel point y concourt la circulation de l’argent et des marchandises, et par conséquent quelle circulation est utile et quelle ne l’est pas ; autrement on ne peut que déraisonner, comme on le fait journellement, sur l’utilité d’une circulation active. Si je me suis cru obligé de faire un chapitre sur ce point (Liv. Ier, chap. 16), il ne faut l’attribuer qu’à l’état peu avancé de nos connaissances en économie politique, et à la nécessité de mettre sur la voie des plus simples applications. J’en pourrais dire autant sur le chapitre 20 du même Livre, au sujet des Voyages et de l’expatriation par rapport à la richesse nationale. Il n’est personne qui, bien au fait des principes, ne pût refaire ces chapitres avec la plus grande facilité.

    Il ne sera bientôt plus permis d’écrire, non-seulement sur les finances, mais sur l’histoire, sur la géographie, sans connaître au moins les fondemens de l’économie politique. Je lis dans un Traité moderne de Géographie universelle (tome II, page 602), ouvrage qui dénote d’ailleurs beaucoup de recherches et de connaissan-