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Page:Say - Traité d’économie politique, 1826, I.djvu/86

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voir être étudiés avec fruit dans tous les temps et dans tous les lieux. Pour me mettre en état d’essayer cet utile ouvrage, j’ai dû étudier ce qu’on avait écrit avant moi, et l’oublier ensuite : l’étudier pour profiter des observations de beaucoup d’hommes capables qui m’ont précédé ; l’oublier pour n’être égaré par aucun système, et pouvoir toujours librement consulter la nature et la marche des choses, telles que la société nous les présente. Élevé dans le commerce et pour le commerce, mais appelé par les événemens, à m’occuper des affaires publiques, j’y ai porté quelque expérience que n’ont pas toujours les administrateurs et les gens de lettres. On peut donc regarder ce livre comme le fruit de la pratique aussi bien que de l’étude. En l’écrivant, je n’ai eu aucune vue d’intérêt personnel ; je n’avais aucun système à soutenir, aucune thèse à prouver ; mon but était simplement d’exposer comment les richesses se forment, se répandent et se détruisent : de quelle manière pouvais-